Saturday 2 August 2014

France



J'ai l'impression d'avoir pris un bus Nagano-Ken / Nord-pas-de-Calais, sans escale ni transition. De m’être endormie dans ma foret dense pleine de grillons à la Shin'ichirō Watanabe et de m’être éveillée dans les champs de blés cheminés de pilones electriques les bras en croix, si typiques du Nord, l'accent Chti du contrôleur en guise de gage, en route vers l'Eglise et le cimetière. 
Je me retrouve le cul posé devant l’écran intégré au siège qui précède le mien pour un vol CDG-Narita sans avoir eu le temps de noter une seule ligne sur les différences de paysages. Entre le vert tendre des rizières qui entourent l’aéroport de Narita et les champs blonds qui longent la ligne Paris-Lille, il n'y a qu'un pas de dix mille kilometres. Une sieste eveillée de douze heures. Je ne trouve rien de mieux a faire que de regarder comme on regarderait un documentaire, la fenêtre des trains qui m’amènent et me ramènent est un ecran géant qui me raconte.
J'ai toujours l'impression de quitter ''ma'' terre en quittant le Japon. Je ne saurais le justifier, c'est juste ce que j'ai ressentit, les trois fois ou j'ai eu a le faire. Pourtant je ne me vois pas vivre ici longtemps.
Je ne sais pas ou c'est chez moi.
Je sais que j'aime le nord de la france, par contre. Le Nord? Le Nord. (man, I love the internet).
Comme un tableau qui nous parle. Comme une lettre qu'on chérit secrètement. 


 

        


 


   


  
  






















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Ah bon?